jeudi 30 juin 2011

Vers la disparition d'une ville à monoactivité ?

Lu ce matin : "un rapport parlementaire commandé par Luc Chatel à la demande de Nicolas Sarkozy recommande de supprimer les concours de recrutement pour les professeurs (Capes, agrégation, concours de professeur des écoles), qui permet de recruter les professeurs."

Pas de quoi être consterné, puisque c'était le but de la Masterisation : supprimer les concours, vestiges de la méritocratie, de la fonction publique, etc etc... De toute façon, les fonctionnaires, c'est le Mal (un peu comme les pauvres assistés, sauf que ça coûte encore plus cher) ! Mais là n'est pas le problème...

NON MAIS ILS ONT PENSÉ A CHÂLONS ??? Cette ville, dont l'économie est entièrement tournée vers le CAPES (rappelons que la population de Châlons-en-Champagne est multipliée par douze en juin-juillet tous les ans), n'a pas eu le temps de préparer sa reconversion. Perdue au milieu des champs, elle ne dispose d'aucun atout pour rebondir (il y a bien La Pizzeria du Corsaire - Le Piratier, mais c'est un peu léger). Nul doute que le puissant - ou pas - lobby châlonnais s'oppose fermement à la suppression du CAPES, qui lui permet de survivre.

Aujourd'hui, Châlons a peur. Désertification, chômage, déclin irréversible... Décidément, les villes à monoactivité n'ont plus le vent en poupe...

Affaire à suivre !

dimanche 26 juin 2011

Sur la route... (2) Wassy !

De retour de l'Enfer châlonnais, passant par Montier-en-Der, je tombai logiquement sur la charmante bourgade de Wassy, un autre lieu chargé d'Histoire ! Nul besoin d'avoir été CAPESien en 2009 et 2010 (ndlr : "les affrontements religieux en Europe du début du XVIe siècle au milieu du XVIIe siècle") pour connaître le fameux massacre de 1562 (lien Wikipedia, source toujours la plus fiable :o), au début des guerres de religion. Ce fut donc l'occasion de s'arrêter dans cette charmante commune (je dis commune, parce que si j'ose dire "ville" ou "village" et qu'un géographe passe par là, il pourrait faire une crise cardiaque s'il estime que Wassy ne correspond pas aux critères. Et tout le monde sait que je n'éprouve aucune haine envers les géographes.)

Alors place aux photos exclusives du Grand Guius (grange reconstituée) !


vendredi 24 juin 2011

Sur la route... (1) Montier-en-Der !

Ça, c'était le classeur d'Histoire médiévale pour les CAPES 2009-2010. C'était encore le bon vieux temps, avant la réforme du concours. Il y avait encore une place pour l'Histoire médiévale, qui n'était inféodée ni à l'Histoire moderne, ni à l'histoire de l'art.
D'un autre côté, heureusement que cette formidable question, Pouvoirs, Eglise et société dans les royaumes de France, Bourgogne et Germanie, de 888 à 1110, n'est pas restée une troisième année, car le classeur aurait explosé.

Et que trouvait-on dans ce classeur ? Des exemples (issus d'ouvrages hautement spécialisés, ici, l'Atlande !)
A cette époque, tout bon CAPESien savait que le monastère de Montier-en-Der était au coeur des enjeux de pouvoir de ces royaumes ! La lutte faisait rage entre les diocèses de Reims et de Toul. C'est pourquoi Gauzelin y porta la réforme en 935 pour en devenir propriétaire !


Cet exemple était devenu assez curieusement mythique à la Bibliothèque Universitaire de Metz (même les CAPESiennes de Lettres Modernes le maîtrisaient). Mais où est Montier-en-Der ? Entre Châlons et Metz, vers le bas, un peu à gauche ! C'est l'occasion ou jamais d'y aller, et ainsi, le périple vers Châlons n'aura pour une fois pas été vain !


D'abord, un peu d'Histoire (source : Office du tourisme du Pays de Der)


Montier-en-Der, capitale du Der située sur la Voire au milieu d’une riche prairie, doit son nom (Monasterium in Dervo) au monastère établi en 672 par les bénédictins.
Plusieurs époques ont marqué de leur empreinte les différentes parties de l’ancienne abbatiale St-Pierre-St-Paul. A la fin du Xème siècle, les bâtiments primitifs ayant disparu, l’abbé Adson entreprend l’édification d’une église consacrée en 998. La nef romane, remarquable par sa pureté et sa blancheur, qui contraste avec un choeur gothique illuminé par des vitraux du XVIe, est surmontée d’une toiture en bois du XVIème siècle. Un bel ensemble de vitraux modernes assure un éclairement en harmonie avec le climat religieux de l’édifice. Un musée lapidaire est installé dans les nefs latérales. Une visite guidée de cet important monument historique est possible par utilisation d’un audio guide. Aujourd’hui, il ne reste rien des églises du VIIe puis du IXe siècles. La nef préromane, imposante par ses dimensions, est la plus ancienne datée du Xe siècle en France. Le choeur gothique est un modèle rare d’architecture de l’école gothique champenoise avec Noyons et Laon. La tour du clocher dont la base remonte à l’époque romane, abrite une salle carrée, dont la voûte repose sur un pilier octogonal, reprise vers le XIIIe siècle. Bombardée en 1940, l’église a été parfaitement restaurée et offre un intérieur remarquable par sa pureté et sa blancheur.

La grandeur de Montier-en-Der n'est donc plus entièrement visible. Mais au milieu des champs trône encore fièrement l'abbatiale. Le Grand Guius s'est rendu sur place, en pèlerinage (mais il n'est arrivé que vers 18h10, après avoir subi la question lors de son oral d'Histoire, il n'a donc pu entrer dans l'édifice...), voici en exclusivité les photos !


mercredi 22 juin 2011

Les lieux du massacre.


Le Monde a changé... Je le vois dans l'eau, je le ressens dans la terre, je le sens dans l'air. Beaucoup de ce qui existait jadis est perdu, car aucun de ceux qui vivent aujourd'hui ne s'en souvient...

La cité de Châlons-en-Champagne est souvent comparée au Mordor de Tolkien : "Le jour reparaissait dans le monde extérieur, et loin au-delà de l'obscurité [de Châlons], le Soleil montait au-dessus de l'horizon oriental (...) ; mais ici, tout était plus sombre que la nuit. Les feux de l'IUFM s'éteignirent peu à peu. Le rayonnement disparut des escarpements. Le vent d'est qui soufflait depuis le départ de l'hôtel parut alors complètement tombé. Lentement, péniblement, les CAPESiens descendirent à tâtons, trébuchant, jouant des pieds et des mains parmi les rochers, les ronces et le bois mort, à l'aveuglette dans les ombres, plus bas, toujours plus bas, jusqu'à ne pouvoir aller plus loin. Ils finirent par s'arrêter; et ils s'assirent côte à côte, le dos contre un gros bloc de pierre. Tous deux transpiraient abondamment. - Si le Président du Jury géographe en personne m'offrait un verre d'eau, je lui serrerais la main, dit un des deux compères. - Ne dis pas pareilles choses ! répliqua le second CAPESien, (...) qui prit alors la tête, en direction du nord, pour autant qu'il pouvait le deviner [ndlr : de toute façon, le Nord, selon comme on est tourné ça change tout !]". Soudain se dressait devant eux la forteresse IUFMesque, plus terrifiante que jamais. En l'apercevant, le Grand Guius se sentit soudain paralysé.

J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi, Livre VI, Le pays de l'ombre,  trad. 1973.



Caché dans son IUFM, le Président du Jury voit tout ; son regard perce les nuages, les ombres, la terre et... la chair...

Autre lieu de torture (pour la leçon de géo si le tirage au sort vous a attribué l'hérésie, mais aussi pour l'épreuve d'ESD tant redoutée...) : le lycée Oehmichen (et depuis cette année, je sais l'écrire sans regarder sur Google. Mais c'est parce que je commence à être habitué...)


 

Mais, me direz-vous : "Pourquoi n'avoir pris que des photos moches, sur lesquelles on ne voit rien ?" Eh bien je vous répondrai que j'avais prévu d'en faire plein d'autres, après avoir pénétré dans l'Antre de la Bête. Les photos ci-dessus, prises derrière une barrière, étaient censées renforcer l'aspect diabolique du lieu (bon, ok, ça a foiré.) Mais le choc psychologique lié à mes oraux a été si important, qu'une fois sorti, vivant mais titubant, je n'ai songé qu'à fuir... Heureusement, rappelez-vous qu'il existe pour Oehmichen une vidéo vous montrant les coulisses du CAPES 2010.

L'IUFM est cependant bien plus terrifiant. Quand vous consultez la bibliographie affichée sur les murs dans le couloir, si vous vous retournez, vous apercevez un monument aux morts (en l'honneur des CAPESiens tombés les années passées)... L'atmosphère est pesante dans toutes les salles, tous les couloirs, tous les escaliers que l'on vous fait interminablement monter, puis descendre, pour retourner à la bibliothèque, quand vous êtes déjà sur le point de vous suicider parce que vous n'avez même pas compris l'intitulé de votre sujet.

L'IUFM, c'est une ambiance particulière. Vous êtes entouré de concurrents (concours oblige), mais ceux-ci deviennent peu à peu vos amis, puisqu'en bon looser que vous êtes, vous êtes rassuré de constater que vous n'êtes pas le seul à aller en Mordor pour la troisième fois. Vous reconnaissez des visages ; vous demandez des nouvelles des gens absents ("Il l'a eu ?? Ah non, il est devenu alcoolique entre-temps...").

Et puis vous êtes compatissant. Vous pensiez être le plus malchanceux en tirant votre sujet... Puis vous voyez des filles pleurer et/ou s'évanouir en salle de préparation...

Mais avant tout cela, il y a eu la "visite de la bibliothèque" la veille. Parlons-en... C'est peut-être le PIRE moment du CAPESien. Vous voyez des livres horribles, qui sont donc logiquement censés être utilisés pour des sujets tout aussi horribles. Oh, chouette, il y a au moins 10 livres sur l'histoire de la musique, youpi ! Oh ben super, y'a une bio sur un bonhomme que je ne connais même pas ! ...

Et puis il y a la salle de tirage... C'est là que tout se joue, que tout peut basculer, d'un côté comme de l'autre. C'est là que tous les candidats prennent une mine dépitée... mine qu'ils garderont jusqu'à leur arrivée devant les bouchers en salle de passage...

Mon arrivée devant la salle de passage, parlons-en aussi : les premiers mots d'une candidate sortant de la salle d'à côté : "Mais ils sont fouuus !! Plus jamais je ne remets les pieds ici !!" (On dit tous ça la première fois !) Bref, ça mettait dans l'ambiance, et en tout cas, elle n'avait pas tout à fait tort : une heure après, je ressortais, la pression était retombée : c'était l'occasion de se sentir soulagé, mais surtout vidé... "Une année est encore passée, et a priori, je n'ai encore rien pu en retirer..."

lundi 20 juin 2011

Publicité durable

Retrouvez prochainement la suite de l'analyse de Châlons 2011 et de l'étude comportementale des CAPESiens.
En attendant, une page de publicité,
le développement durable étant un concept cher à nos amis (ou pas) géographes.

Avec le Grenelle Environnement, réduisons nos déchets.
Elle, c'est Nathalie.
Et ça, ce sont les cours et fiches de géo que Nathalie imprime pour chaque session du CAPES.
Comme pour la plupart des CAPESiens, ses fiches pèsent 390kg. C'est beaucoup.
Pour réduire ses déchets, Nathalie a décidé de diminuer ses impressions papiers.

En limitant ses impressions de géographie, on peut réduire ses déchets de 6kg par personne et par an, et on freine la diffusion de l'hérésie géographique.

Réduisons vite nos déchets, ça déborde !
Grenelle Environnement, entrons dans le monde d'après !

Le Retour...

En attendant plus de précisions sur le séjour de Châlons 2011, voici un graphique qui parle de lui-même !
Sur ce, un Prozac et dodo !

vendredi 17 juin 2011

Le Périple... et l'Arrivée...

Départ : 6h50
La SANEF expérimente le 1x1 voie.

Des radios tout à fait curieuses sur la route : Champ FM !




L'A4 est toujours décorée de manière tout à fait somptueuse !


Ah ENFIN !!! Arrivée à Châlons : 8h20.
Oui mais non, en fait Châlons c'est pourri. Allons plutôt à Reims.












Ca permet même de réviser "Le monde britannique" dans la 1ère Guerre mondiale !






J'ai brûlé un cierge pour avoir le CAPES...






Les principautés en France durant la guerre de Cent Ans : vous pouvez m'en parler ? Non ? Ah...



Faire le hamster dans une roue pour lever des poids : une reconversion après l'échec au CAPES ?



Une enclave slave en pleine Champagne...

Ça c'est juste parce que je connais ce village du Nord de la France (pardon, du haut de la France)

Nous avons pu rencontrer de nombreux indices à propos de nos sujets à Reims et sur la route : "place royale", "rue Colbert", "Musée d'Arts", "IUT Léonard de Vinci"... Pas très rassurant vu mon amour pour ce magnifique thème qu'est "Le prince et les arts" !

De retour de Reims vers Châlons, l'Aire de l'Espérance... On peut toujours espérer !


Je savais qu'il fallait suivre ce genre de panneaux pour arriver à mon hôtel. Donc funérarium, je tourne ! Eh bien non, j'ai encore failli me perdre et même sortir de Châlons : il fallait suivre le "centre funéraire" !

L'Etap Hotel s'est transformé en B&B ! Une révolution ! D'ailleurs mon arrivée fut de toute beauté, le réceptionniste avait l'air un peu perdu, et j'ai même cru que je n'aurai pas d'hôtel ! "Hum vous savez on a changé de chaîne et nous n'avons pas les mêmes logiciels". Gloups !

Mais depuis ma chambre, toujours la même vue qu'il y a deux ans : le cimetière.

Ah au fait, j'ai tiré la leçon d'Histoire. Je ne suis donc pas encore définitivement hors-course... Même si vu l'état (et le contenu) de mon cerveau, il ne vaut mieux pas trop y croire !
Pour information, il fallait tirer au sort la matière dans une enveloppe comptant a priori autant de papiers Histoire que géo. Les deux premiers à tirer ont eu "Histoire", je n'en menais donc pas large à ce moment-là !