mardi 19 juillet 2011

Dépêche AFP - Géographie : le Grand Guius contraint au grand écart

Après l'obtention du CAPES, officialisée la semaine dernière, le Grand Guius a prononcé aujourd'hui un long discours au populus, l'occasion de mettre en avant sa victoire, mais aussi de préciser sa stratégie sur l'épineuse question de la géographie.


  • IMPULSER DE NOUVELLES APPROCHES APRES LA VICTOIRE

Se félicitant d'une victoire incontestable en laquelle il n'a "jamais douté", le Grand Guius a d'abord tenu à afficher son volontarisme, affirmant que "l'obtention du concours (ne mettait) pas fin aux combats". "Il faut porter la voix de la réforme du concours (ndlr : la Ligue Antigéographes a toujours refusé la mise sur le même plan de l'Histoire et de la géographie) et de la formation pour une meilleure entrée en douceur dans le métier", a-t-il souligné, appelant donc à la "réparation" du CAPES et de l'année de stage, tels qu'ils existaient avant la réforme de la masterisation.
Il a par ailleurs proposé une réforme du système des mutations des enseignants, suggérant la mise en place de points de bonification pour des "rapprochements d'animaux de compagnie" au même titre que les actuels "rapprochements de conjoints". "Il est ubuesque que des lauréats non historiens (ndlr : géographes) puissent formuler des voeux d'affectation", a-t-il ajouté.
L'imperator a aussi eu un mot pour "ceux qui souffrent", les CAPESiens non admis et qui pourtant le méritaient, alors que de nombreux établissements manquent de professeurs.


  • "SPATIALISER N'EST PAS UNE FIN EN SOI"

Dans son discours au populus, le Grand Guius a tenté de rassurer la Ligue Antigéographes, tout en modérant son discours. Reprenant le champ lexical antigéographique traditionnel, il a estimé que "spatialiser n'était pas une fin en soi", dénonçant les vols commis par les géographes sur les sciences humaines pures pour alimenter une "discipline qui n'existe pas". Prenant soin d'éviter de prononcer le mot "géographie" dans un discours-fleuve de plus d'une heure, il a toutefois affirmé avoir la "volonté" de "respecter les instructions officielles" dans la mise en oeuvre de son enseignement, tout en insistant sur le principe de la "liberté pédagogique" des enseignants du secondaire.


  • VERS LE LIMES RHENAN

Le Grand Guius a par ailleurs annoncé le lancement d'une campagne d'un an sur le limes rhénan, à laquelle il a l'intention de participer. Se posant en Agricola du XXIe siècle, il a estimé qu'il était "temps de rendre accessible la culture latine à ces populations, et de construire des infrastructures routières dans les zones montagneuses où le brigandage subsiste". Sur la question des invasions, "il faudra en revanche se montrer intraitable avec les barbares agressifs refusant d'accéder à la civilisation", a-t-il poursuivi. Plusieurs millions de sesterces devraient être débloqués pour la construction de temples, de thermes, de théâtres, mais aussi de bâtiments militaires (fortins et renforcements de valla en particulier) "pour la sécurité de la Ville et du peuple". Dans cette zone germanique, le Grand Guius s'efforcera également de faire assimiler à la jeunesse l'Histoire de France et de nos ancêtres les Gaulois.

mardi 12 juillet 2011

dimanche 10 juillet 2011

Nous y voilà.

L'infâme Publinet doit mettre en ligne les résultats du CAPES d'Histoire demain, lundi 11 juillet. C'est un peu la fin de l' "itinéraire [annuel] du CAPESien" que je tente de décrire depuis déjà plus d'un mois sur ce blog.

Généralement, il publie nom par nom, par ordre alphabétique, ce qui prend au moins deux heures. Les noms des heureux élus s'affichent les uns après les autres. Et puis ça rame, mais alors ça rame ! A vous faire regretter le minitel. Et puis certaines années ça bug. Vous n'êtes pas dans la liste, mais finalement une heure après, si. Ou il publie jusqu'au S, puis il stoppe. Puis il enlève tout du P au S. Puis ça repart.

Tout ça pour voir que vous êtes au chômage. C'est pourquoi, cette année, nous innovons en nous absentant toute la journée, sans téléphone portable ni ordinateur. Direction : un parc d'attractions !


Ça va être trop la fête ! L'ambiance va être au rendez-vous, et on n'aura pas DU TOUT envie de se jeter du haut des montagnes russes. Enfin ce sera toujours mieux que de se taillader les veines devant un écran d'ordinateur.

On peut toutefois craindre une bonne blague de Publinet (quel blagueur, ce type !), qui pourrait reporter la publication des résultats à une date ultérieure (moi si j'étais lui, je ferais ça en tout cas).

Si la dépression n'est pas trop importante (on a beau sentir l'échec venir de très loin, un troisième râteau consécutif de la part de Publinet, ça risque de faire très mal), je mettrai les résultats ici, demain soir. Le discours du Grand Guius au populus interviendra quelques jours plus tard.

Un peu d'Histoire : le 11 juillet, bon ou mauvais présage ? (Wikipedia, AU PIED !!)

1302 : Bataille de Courtrai dite « Bataille des Éperons d'or », défaite des troupes royales françaises (victoire des milices flamandes)
1708 : Bataille d'Audenarde : défaite française (face à l'armée confédérée des Anglais, Hollandais et Autrichiens)
1940 : Mise en place de l’État français dirigé par le maréchal Pétain
1978 : Catastrophe de Los Alfaques en Espagne, 215 morts après qu'un camion citerne a quitté la route et explosé dans un camping en contrebas.
1995 : Ratko Mladić organise le massacre de Srebrenica, en Bosnie
1995 : premier attentat à la bombe d'une série de huit commis en France par le Groupe islamique armé
2006 : Sept attentats simultanés d'Al-Qaida à Bombay (Inde). 200 morts et 700 blessés.

Mouais. Ben j'ai envie de dire que c'est pas gagné !

samedi 9 juillet 2011

En immersion (2)

Vous étiez très nombreux (des centaines, environ) à demander quand serait publiée la suite du reportage "En immersion", mais aussi quand nous allions ENFIN parler de frites.

Soyez tous rassurés, c'est aujourd'hui !

En immersion (2)... 
... dans l'estomac du CAPESien


  • "Le gras, c'est la vie !"

Le CAPESien est soumis à un stress constant, à un rythme de travail phénoménal (enfin ça c'est surtout quand il croit encore qu'il a ses chances, mais le CAPESien expérimenté sait très bien que non !), et à un état dépressif persistant (ça par contre, plus le CAPESien est expérimenté, plus sa dépression est aiguë). Pour tenter d'atténuer ces symptômes existent heureusement des solutions : le gras et le sucre. Une fois encore, je me permets d'insérer ci-dessous un court extrait de Kaamelott (c'est la référence du CAPESien de toute façon, alors ne boudons pas notre plaisir) :

'"Qu’est-ce que c’est que ce style de bouffer des petits machins tout secs et trois gallons de flotte par jour ? […] Si la jeunesse se met à croire à ces conneries, on se dirige tout droit vers une génération de dépressifs ! Le gras, c’est la vie."
Jean-Christophe Hembert, Kaamelott, Livre II, Corpore sano.

De plus, le gras fait maigrir, et cela a été prouvé scientifiquement. Si, si. Et si la science le dit, c'est que c'est vrai ! "Contrairement aux idées reçues, des médecins suédois ont prouvé qu'une alimentation grasse permettrait de maigrir plus vite... (...) Non seulement on perds (sic) du poids et on le reprend beaucoup moins souvent qu’avec des régimes hypocaloriques, mais on commence à voir émerger des champions olympiques qui suivent ces principes alimentaires. (...) Ceux qui ont d’abord été radiés de l’ordre des médecins, comme le Dr. Rehnquist, ont donc dû présenter les nombreuses preuves scientifiques montrant que ce régime était, en l’état de nos connaissances, parfaitement sain, et qu’une alimentation grasse n’était pas dangereuse pour le cœur. A l’issue d’une longue bataille, ils ont été réintégrés, et leurs méthodes reconnues" (source).

En mangeant gras, non seulement on lutte contre la dépression, mais en plus, on accroît ses chances de décrocher le CAPES d'Histoire-géographie... et on peut même devenir champion olympique !



  • Sujet d'ESD : Le gras, objet géographique ? (à partir de l'exemple non limitatif des frites)
On peut en effet spatialiser le gras et les frites en particulier. Pour le CAPESien vivant dans la capitale de la Lorraine (ça c'était pour le rappeler aux Nancéiens, au cas où l'un d'entre eux venait à se perdre par ici), deux lieux sont à citer prioritairement :


- La brasserie Charles Baudelaire, au fond du Saulcy. Vous pouvez y commander tous les jours "un steak frites sauce poivre et un Coca" (NDLR : une bulle pontificale a précisé cette année que la sauce forestière n'était pas une hérésie). Si vous êtes un vrai habitué, les employées de l'établissement vous salueront fort discrètement par votre prénom (n'est-ce pas, "M'sieur Jérémie !" ?). Il est cependant conseillé d'amener vos couverts, si vous ne voulez pas manger du plastique.


- Le Cococabana, près du Saulcy. Là-bas, priorité à l'Américain-mayo-salade (avec un Coca bien sûr). Attention, si vous désirez une baguette, il est conseillé de vous y présenter avant midi. Sinon :


Oh et puis tant qu'on est dans la pub, et comme on a fait plein de photos, on va les utiliser hein !


Comme on peut le voir sur ces photos, il y a même la télévision. Le Coco connaît deux chaînes : BFMTV, si vous voulez suivre l'Affaire DSK... et parfois une chaîne de djeunz, tout à fait curieuse, avec des gens qui dansent bizarrement, mais heureusement, on n'a pas le son, donc ce n'est pas un problème. Mais surtout, la décoration du Coco permet de réviser !

Vous avez évoqué Arles, vous pouvez m'en parler ? Non ? Ah... Elle a été fondée quand ? Vous savez pas ? Par qui ? Pourquoi ? Le programme urbanistique d'Auguste, ça ne vous dit rien ? Bon c'est pas grave, alors parlez moi des arts princiers à Arles à la fin du Moyen-Âge... Vous ne voyez pas non plus ? Bon alors on va passer à autre chose...



  • La route du gras
Le CAPESien étant invité à faire du tourisme en Champagne, c'est l'occasion pour lui de goûter aux frites de la région.
A Reims, nous avons sauté sur un restaurant nommé "brasserie", pensant que ce ne serait pas cher. Bon en fait c'était un petit restaurant normal. Voici l'assiette (cet article est trop passionnant mais bon, c'est vous qui l'avez voulu en même temps !) :




Mais l'apogée des oraux du CAPES, c'est bien évidemment la Pizzeria du Corsaire (anciennement Le Piratier). Il ne faut pas vous fier aux fautes d'orthographe figurant sur leur site et sur leur carte. Non, Le Piratier, c'est bien plus que cela, et ça ne peut se résumer qu'en photos !


Nous voilà rassurés, la transformation du Piratier en une Pizzeria n'a pas eu pour conséquence de nous empêcher de manger des frites. De plus, les pizzas semblent contenir une quantité de gras suffisante (mais je n'ai pas été tenté par cette hérésie, c'est le camarade CAPESien déjà admis au CAPES interne - encore bravo à lui - qui y a succombé (facile pour lui, il n'avait plus vraiment besoin de frites pour le lendemain).
Les décors sont toujours aussi somptueux, on ressent bien l'influence du gothique international, c'est vraiment extraordinaire, et on imagine sans difficulté les plus grands artistes de l'époque en train de travailler sur cet édifice, c'est vraiment remarquable. De plus, on remarque sur la photo 3 l'existence d'une galerie absolument fabuleuse, rassemblant les pièces d'orfèvrerie les plus époustouflantes du royaume.


Comment conclure un article si particulier ? On pourrait tenter une conclusion de dissertation ratée (quand on a fait une copie de merde, avec un plan de merde, on n'a pas le courage de soigner sa conclusion, alors on reprend son plan et on le recopie en ajoutant des mots de liaison) : Nous avons vu que le gras c'est la vie, mais aussi que c'est un objet géographique car on peut le spatialiser, comme le montre l'existence de la "route du gras". [Et maintenant, une ouverture débile, pour bien enfoncer le clou de la nullité] L'avenir du gras passe très certainement par son association avec l'alcool.

En effet...
S'il devait y avoir un "Châlons2012", il faudrait sans doute ajouter au gras et au sucre une bonne dose d'alcool, d'antidépresseurs et d'anxiolytiques, le tout bien mélangé...

lundi 4 juillet 2011

Tout est écrit...

Une étude scientifique menée par une équipe de chercheurs de Châlons2011©®™ a démontré que le destin de tous les CAPESiens était "déjà écrit", bien avant leur passage à Châlons-en-Champagne, a annoncé lundi matin le porte-parole du blog, dans un communiqué adressé à l'AFP.

LA DIVINATION DANS LES CHOCOBONS

Quelques éléments de ces nombreuses études ont été dévoilés à la presse. L'équipe a notamment révélé que la divination dans les Chocobons permettait de déterminer la matière qui serait tirée au sort dans le sombre IUFM de Châlons. Ci-dessous, une photographie prise le 16 juin 2011 à la BU, la veille du tirage au sort :

Après plusieurs divinations et travaux de recherche, il a été noté que :
  • Pour le Grand Guius, trois chocobons ont prédit un tirage de l'Histoire, un chocobon s'est prononcé pour la géographie, tandis que la lecture d'un cinquième s'est révélée trop floue pour être interprétée. Rappelons que le lendemain, le Grand Guius a tiré Histoire.
  • Pour sa voisine de BU, les augures se sont assez largement prononcés pour la géographie. Verdict une semaine plus tard : géographie.

DES SIGNES "TROUBLANTS"

Sans pouvoir dévoiler l'intégralité de leurs études pour des raisons de sécurité internationale, alors que les oraux ne sont toujours pas terminés (Ahah, à l'heure où j'écris ces lignes, il y a des gens qui pleurent en salle de préparation, d'autres qui font des malaises en salle de tirage, niark niark niark), les chercheurs ont mis en avant l'existence de signes permettant de deviner ses sujets plusieurs jours à l'avance. La recherche n'en étant qu'à ses balbutiements dans ce domaine, la difficulté est d'isoler les signes réellement prémonitoires des signes superflux (des exemples de signes n'ayant pas été concluants ont déjà été évoqués sur ce blog).

Kaamelott et l'ESD : "BIOGRAPHIE !!"
Quelques jours avant le passage en ESD d'une lectrice assidue de ce blog (elle souhaite garder l'anonymat, nous l'appellerons donc Aurélie), j'attirais son attention sur les fortes probabilités qu'elle tombe sur un sujet en lien avec la biographie, après avoir regardé l'épisode 4 du Livre VI de Kaamelott, dont voici un court extrait :
L'insistance avec laquelle le roi burgonde évoquait la "biographie" ne laissait que peu de place au doute.
Quelques jours plus tard, Aurélie planchait sur : La biographie, un genre historique mineur ?

En raison de l'impact que pourraient avoir ces révélations scientifiques sur le concours du CAPES et son organisation, la rédaction de Châlons2011©®™ a été soumise à de multiples pressions, de la part de la présidence du jury, mais aussi des plus hautes instances de la République, qui l'ont enjoint de faire silence. Toutefois, il nous a paru indispensable de révéler la vérité aux candidats, en raison du droit à l'information.