A Metz, le CAPESien historien occupe principalement deux lieux, que nous appellerons "espaces" ou "territoires" puisque l'on nous force à faire de la géographie (notez qu'un espace et un territoire, ce n'est pas DU TOUT la même chose pour un géographe, mais comme je n'ai toujours pas vraiment cerné la différence, je préfère ne pas trancher et opter pour la sécurité). Intéressons-nous aujourd'hui au premier de ces lieux : l'UFR SHA, et plus précisément à la salle C108, bien connue de tous les CAPESiens.
Soyons géographes (puisqu'il faut faire semblant jusqu'au 19 juin...), "spatialisons" la C108. Elle se situe au premier étage, et ce n'est sans doute pas un hasard. L'hérésie géographique est en effet née de l'Histoire (Vidal = Judas) et s'est autoproclamée "science" au même titre que l'Histoire (tiens d'ailleurs, si j'ai pas le CAPES, je vais songer à inventer une "science" ne se basant sur rien, puisque visiblement ça peut avoir du succès). Tout ça pour dire qu'au nom de l'égalité Histoire-géo (ne pas rire, ne pas rire !), on a choisi de réserver la salle CAPES entre l'étage des géographes et celui des Historiens. Le contraste est saisissant :
(dédicace à Mademoiselle Guirard)
Mais on ne vous fera pas languir davantage. Le monde entier attend de connaître la C108, dans laquelle tant de générations de CAPESiens se sont succédées :
On plaisante, on se moque, mais la C108 a un charme particulier. C'est un lieu chargé d'Histoire (ahah) et de mémoires (la mémoire des CAPESiens vainqueurs, qui ne voient en la C108 qu'un lieu de transit entre le monde des études et le monde du travail ; la mémoire des vaincus, condamnés aux travaux forcés dans cette salle, pour une durée indéterminée). Combien de litres de sang ont-ils déjà coulé en C108 (que ce soit par la furie des "formateurs" géographes, vexés d'en savoir moins que leurs étudiants... ou tout simplement par des saignements de nez suite aux intenses réflexions lors des écrits blancs) ? Combien d'heures de cours s'y sont-elles déroulées ? Il n'y a pas à dire, la C108 dégage une ambiance particulière, et même si depuis cette année, elle n'est plus exclusivement réservée aux CAPESiens (les meilleures choses ont une fin), elle restera pour toujours LA salle du CAPES d'Histoire, dans laquelle hantent les esprits des étudiants tombés à Châlons.
Vestige du temps où l'Intranet n'existait pas, le panneau d'information réservé au CAPES d'H/g trône fièrement devant la salle.
L'espace (pardon, le territoire ?) du CAPESien dans le SHA ne se résume toutefois pas à la C108. Comment survivre à des journées de 4h d'ESD suivies de 3h d'Antiquité sur l'économie grecque (CAPES 2009) ? Une réponse évidente : les machines à café. Officiellement, le café coûte 0,40 euros. Dans les faits, comptez une moyenne de 0,60 euros en additionnant les pièces avalées et non rendues par la machine en quatr... cin... pardon, six ans de scolarité. Selon une tradition transmise oralement depuis un temps aujourd'hui oublié, le café de la machine de droite serait meilleur que celui de la machine de gauche. Conséquence : victime de son succès, la machine de droite est rarement en mesure de fournir des touillettes. Face à ce succès de la droite dure dans le SHA, les syndicats anarchistes (CNT) se sont empressés d'estampiller la machine avec leurs autocollants.
Résumer le territoire du CAPESien dans le SHA (je sais que je vais faire mon lourd, mais évoquer le "territoire" à Châlons si en réalité on parle d' "espace", c'est un coup à vous faire louper le CAPES ça ! Bon, on va dire territoire, une bonne fois pour toutes !) à ces quelques lieux est quelque peu caricatural. Le CAPESien fréquente d'autres salles de cours, ainsi que le "service formation" (jadis appelé scolarité) dans lequel, s'il se débrouille bien, il peut doubler tout le monde (les gens sont bizarres, ils restent plantés devant la porte pour attendre, alors qu'il y a des chaises à l'intérieur. Alors le CAPESien entre, s'assoie, et vole la place aux autres étudiants, qui lui sont de toute façon inférieurs).
Un dernier lieu à vous présenter, pour terminer cette première immersion dans la vie du CAPESien. Un lieu terrifiant, que seuls les CAPESiens les plus téméraires (et surtout les plus aventureux) connaissent :
En effet, un jour d'hiver, où la neige avait recouvert de son blanc manteau la zone urbaine (péri para?) de Metz, plusieurs compères en quête d'aventure,après une réflexion forte approfondie et étonnante de 2h sur Julio et Anna, s'étaient immiscés dans les profondeurs du SCHA! A la recherche d'une sortie au plus près de la voiture, ils ont atterri dans un long corridor sombre et pestilentiel, la sortie de ce tunnel ("égouts") était forte attendue et toute les possibilités du rôle de ce couloir ont été évoquées! Il faudrait encore parler du passage dans le couloir de maths où un nouvel événement(parlez moi de l'événement?!) a marqué à jamais l'histoire de ce capésien!
RépondreSupprimerIl y a un retour de l'événement en Histoire (et du paysage en géographie).
RépondreSupprimerLe passage dans le couloir de maths a marqué la rentrée de septembre 2010. Ce "raccourci" choisi par le Grand Guius s'est soldé par une accélération subite (bon, ok, une fuite, en courant) qui a permis de limiter notre retard à la réunion de rentrée !! Mais tout ceci est une autre histoire !
La suite dans "Mon combat"...
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